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Song:Edouard Balladur,président du Comité
Album:RTL : L'Invité de RTLGenres: 
Year:2009 Length:455 sec

Lyrics:

Edouard Balladur, ancien Premier ministre.
Président du Comité pour la réforme des collectivités locales.

Bonjour Edouard Balladur
Bonjour

Peu de gens ont eu le rapport que votre comité, donc sur la réforme des collectivités locales, a adopté hier. Le Parisien, cependant, a dû le lire puisqu'il assure, ce matin, que page 71 de ce rapport, il est écrit que vous souhaitez 'que la France qui compte aujourd'hui 22 régions, soit dotée dans un délai raisonnable d'une quinzaine de régions'. Le confirmez-vous, Edouard Balladur ?
Oui, tout à fait. Mais je confirme également que ce sera par voie volontaire, qu'il n'est pas question de l'imposer. Nous avons besoin de régions plus fortes, plus peuplées et plus dynamiques sur le plan économique.

Et donc, il en faut moins ?
Et il me semble qu'il en faudrait quelques-unes de moins, mais je ne veux pas me prononcer sur lesquelles. Ça n'est pas mon affaire. Ça n'est pas l'affaire du comité et toute l'agitation qui a été créée de façon très artificielle, notamment en Picardie puisque vous l'avez citée, est parfaitement vaine. Ce sera fondé sur le volontariat et sur la libre décision.

Si c'est fondé sur le volontariat, Edouard Balladur, on n'est pas prêt de voir disparaître les régions ?
Ah mais non, moi je suis peut-être plus optimiste ... mais je ne veux pas voir disparaître les régions.

Si on passe de 22 à 15, il y en a certaines qui vont disparaître !
Certaines, mais pas toutes. Mais il faut au contraire des régions plus fortes ; et tout l'objet de ce comité a été de proposer de rendre les collectivités locales plus fortes car nous avons besoin de plus fortes collectivités. Alain Duhamel parlait, il y a quelques instants, des mesures de relance, 75 % des investissements publics passent par les collectivités locales. Donc, nous avons besoin qu'elles soient très dynamiques, et c'est l'objectif -mais je répète- c'est fondé sur le volontariat. Personne n'est cité. Et donc, toutes les émotions peuvent s'apaiser à condition qu'elles soient de bonne foi, bien entendu.
Alors, je disais qu'on n'était pas prêt d'avoir les choses avancer puisque même vos amis ne vous soutiennent pas vraiment. Brice Hortefeux, par exemple, qui est ministre aujourd'hui, qui a très envie d'être candidat aux élections régionales en Auvergne en 2010, dit 'Il ne faut pas se précipiter'. Alors ça, ça commence mal !

Oui, pas se précipiter d'être candidat ou de changer le statut de l'Auvergne ?
De changer. Ecoutez, j'aime bien, beaucoup Brice Hortefeux. En général, quand il parle, il s'informe. Là, il y a une petite lacune. Il aurait suffi qu'il me demande ce qu'il en était pour que je le rassure tout à fait. Mais voilà que je le fais grâce à vous.

Vous proposez un Grand Paris aussi. Bertrand Delanoë qui sait quand même de quoi il parle : un Grand Paris, réunion de Paris et des trois départements, ce sont des propositions inadaptées, dit-il ?
Oui, c'est possible que ce soit son opinion. Je pense que le comité, lui, a arbitré dans sa majorité, pas dans l'unanimité, en faveur du grand Paris. Ecoutez c'est très simple, quand vous interrogez les élus, ils vous disent que tout se passe très bien. Eh bien, faisons un référendum en Ile de France et demandons à ses habitants s'ils sont satisfaits des transports, du logement, de l'urbanisme. Vous verrez la réponse ! Le référendum : ce sera les élections régionales de 2010 peut-être d'une certaine façon. Alors, les élections régionales auront lieu avec le même mode de scrutin contrairement à ce qui a été dit.

Ca, c'est vous qui le garantissez ; mais si le gouvernement veut changer le mode de scrutin, vous faites quoi ?
Ah moi je ne garantis rien. Je fais un rapport. Je vous dis ce qu'il y a dans mon rapport.

Dans le rapport. D'accord.
Moi je propose que le mode de scrutin ne soit pas changé en 2010, ce qui fait litière de cet autre reproche qui nous est fait de vouloir priver la Gauche de la victoire qu'elle a eue aux élections précédentes. C'est absurde. S'il doit y avoir un changement, il aura lieu en 2014, ça laisse quatre ou cinq ans pour s'organiser, réfléchir et discuter.

Donc, on va en parler. Le débat s'ouvre aujourd'hui avec vous, Edouard Balladur.
Vous êtes ancien Premier ministre. Vous avez l'expérience de ce que sont les crises économiques. La France enregistre 90.000 chômeurs de plus en janvier, ce qui est évidemment terrible. Faut-il relancer la consommation, Edouard Balladur ?

Je partage, pour l'essentiel, ce qu'a dit Alain Duhamel. La consommation tient en France. Et relancer la consommation, qu'est-ce que ça veut dire ? Donner du pouvoir d'achat aux gens.
Attendez ! Quand on fait une relance par l'investissement, ça consiste à distribuer des salaires supplémentaires aussi.

A long terme.
Non, tout de suite. Quand vous faites faire un travail.

Donc, ça signifie que c'est aussi d'une certaine manière une relance de la consommation.
Je crois que le choix qu'a fait le gouvernement est bon dans le principe, mais je pense comme Alain Duhamel, qu'il va sans doute s'avérer nécessaire d'aller plus loin. Et je souhaiterais qu'on aille plus loin notamment sur le plan européen car il ne suffit pas de se mettre d'accord sur des mesures de contrôle des banques et des intermédiaires financiers, il faudrait aussi qu'il y ait un accord de coopération européenne pour savoir quelles mesures on prend de façon collective. Certains, par exemple, ont émis l'idée d'un emprunt européen ; à quoi les Allemands sont très réticents. Il faut peut-être essayer de les en convaincre.

Mais vous êtes persuadé qu'il y aura un 2ème Plan en France au printemps, comme le disait Alain ?
Je n'ai pas dit ça. Je pense qu'il faudra prendre d'autres mesures. Est-ce qu'il faut appeler ça un 2ème plan ? Je pense qu'il faudrait que nous cessions, comment vous dire, de recourir à des arguments théoriques dans cette affaire : investissement ... consommation. Dans une certaine mesure, l'investissement produisant de la consommation, ça revient à peu près au même.

François Pérol, Secrétaire général adjoint de l'Elysée, va devenir le patron du groupe bancaire réunissant les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires.
Oui.

Il existe une commission de déontologie qu'on ne connaissait pas forcément ; mais elle est devenue populaire depuis deux jours.
Très bien.Elle devait dire si son passage à M. Pérol du secteur public au secteur privé respectait la Loi. Eh bien, cette commission n'a même pas été réunie ; et du coup, le journal 'Libération', je vous le montre Edouard Balladur, fait un très bon titre, ce matin : Affaire Perol, l'Etat de passe-droit'. Qu'est-ce que vous en pensez ?
C'est un titre.
Moi je vais vous dire ce que je pense du fond...

Il dit la vérité ? Non ?
Attendez, je vais vous dire ce que je pense du fond. Cette commission se réunit tous les mois.

Oui. Elle se réunira le 11 mars.
Elle va donc se réunir, je crois, dans 15 jours.

11 mars.
On a consulté son président qui a dit notre jurisprudence c'est de dire que quand on est dans un cabinet ministériel, on peut passer ... mais qu'on ne le peut pas quand on est dans les Services ... Et prudemment, il ajoute : dès lors que M. Pérol n'aurait pas excédé le rôle d'un membre du Cabinet ministériel, sa nomination ne poserait pas de problèmes, mais c'est mon avis personnel, ajoute-t-il.

Et il n'engage pas la commission ?
Et non il n'engage pas la commission.

Il l'écrit ?
Et il l'écrit. Mais de toute manière, la commission se prononçant à posteriori, on verra ce qu'il en est. Alors, maintenant regardons le fond.

Oui, le fond, on sait bien que M. Pérol est qualifié et tout ça ; mais ça n'est pas un problème quand même : quand une commission existe, on ne la réunit pas ?
Ecoutez, elle a son rythme de réunions ; et le risque que prend le gouvernement, effectivement, c'est que si d'aventure, la commission n'était pas d'accord pour cette nomination, ça poserait un problème. Il a pris la précaution de demander l'avis d'une personnalité éminemment respectable évidemment ; mais ça n'est pas une garantie. Cela étant, Pérol est quelqu'un qui a de très grandes qualités. On reproche au gouvernement de donner de l'argent aux entreprises qu'il aide sans contrôler l'usage de cet argent ; mais pour une fois, cet argent sera contrôlé.

Jack Lang est à Cuba envoyé spécial de Nicolas Sarkozy. Un commentaire, Edouard Balladur ?
Oui, nous allons voir le résultat. Il espère sans doute une amélioration de nos relations avec Cuba. Personnellement, je n'en ferais pas une priorité mais c'est mon avis personnel, non pas de la mission de Jack Lang mais de l'amélioration des relations avec Cuba.

Si le résultat est bon, vous embauchez Jack Lang, dans la Majorité ?
Ah moi, je n'embauche personne !

Edouard Balladur qui n'embauche personne, était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée !




 

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