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Songs | Albums | Album Arts
Song: | Christian Streiff. |
Album: | ÐÓT | Genres: | |
Year: | 2009 |
Length: | 459 sec |
Lyrics:
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Christian Streiff.
Christian Streiff : Bonjour.
Hier, à l'Elysée, le Président de la République a officialisé un prêt remboursable en cinq ans de six milliards d'euros en faveur des deux constructeurs automobiles : 3 milliards pour Renault et 3 milliards d'euros pour Peugeot-Citroën, que vous présidez. Pourquoi aviez-vous besoin de cet argent, Christian Streiff ? Parce que les banques ne nous prêtent plus d'argent.
C'est dit comme ça, brutalement ! Les banques ne vous prêtent plus d'argent ?
C'est clair. Oui, c'est clair.
C'est terrible d'entendre ça !
C'est terrible mais c'est la réalité ; et nous avons un dépannage de 3 milliards d'euros de l'Etat.
Les banques ne font plus leur travail auprès de vous ?
Ca fait maintenant plusieurs semaines que les banques ne font plus leur travail, ou pratiquement plus puisque nous avons réussi à décrocher un demi-milliard d'euros... Mais là encore, c'est du SFEF...
C'est du... ? pardon ?
Du SFEF : du Fonds d'Etat pour aider les entreprises, en fait, pour la banque BPF, la Banque Prêts et Finances.
Sans ce prêt de l'Etat, donc 3 milliards d'euros pour ce qui concerne Peugeot-Citroën, remboursables en cinq ans, il serait arrivé quoi ? Vous auriez pu déposer le bilan, par exemple ?
Déposer le bilan : non ; mais nous aurions dû arrêter très significativement notre effort de R et D. Notre effort d'investissements et c'est ça que couvre pour l'essentiel de ce prêt de l'Etat.
On imagine. Mais ça, ce n'est pas notre discussion, ce matin, Christian Streiff, pour des auditeurs comme l'Etat prête de l'argent aux banques. On imagine que les banques doivent en prêter aux entreprises ; et vous dites, ce matin, sur RTL que justement, les banques ne nous en prêtent pas.
J'espère que ça va être le déclencheur d'un prêt par les banques. Nous sommes en train de discuter avec elles, dès ce matin, bien sûr, de façon active. Pour nous, le mouvement de l'Etat français est un mouvement qui doit remettre en route le système financier.
Ce prêt. Il y a les contreparties, évidemment, auxquelles vous vous êtes engagé, Christian Streiff, au nom de Peugeot-Citroën. Le Président de la République a dit précisément ceci, hier : 'Les constructeurs ont promis de tout faire pour éviter des licenciements cette année'. Il n'est donc pas sûr, Christian Streiff, que des licenciements soient évités chez les constructeurs automobiles, chez vous cette année ?
Nous nous sommes engagés à éviter des licenciements, cette année.
Il n'y aura pas de licenciements chez vous, cette année ?
Nous tiendrons, non. Tout à fait.
Quelles sont les perspectives pour vous en 2009 de vente d'automobiles ?
Ah les perspectives sont terribles. Le groupe commence, l'année, avec plus de 20% de baisse par rapport à l'année dernière sur l'ensemble des pays. Ce qui est frappant aujourd'hui, c'est la catastrophe mondiale dans l'automobile puisque le marché brésilien ou le marché chinois, le marché russe sont arrêtés exactement comme le marché européen ; et tout ça représente une baisse de plus de 20% aujourd'hui.
La prévision 2009, c'est moins 20% de ventes de véhicules, c'est ça, Christian Streiff ? Tout à fait. Tout à fait.
Et malgré cette prévision assez difficile, sans doute, à gérer pour vous, il n'y aura pas de licenciements, cette année, dans les usines françaises ou dans l'ensemble du groupe ?
Dans les usines françaises. Nous n'avons, bien sûr, pas pris d'engagements ailleurs dans les usines du groupe. Ce qui est important aussi, c'est de savoir que les décisions prises par le gouvernement français, concernant la prime à la casse, concernant le bonus-malus, ont réellement de l'effet et que le marché français est aujourd'hui le meilleur marché pour nous dans le monde.
Allez-vous, Christian Streiff, c'est une question qui est maintenant posée dans le débat public : relocaliser des productions que vous avez délocalisées durant ces dernières années ?
Alors, la relocalisation, c'est un terme que j'ai découvert, il y a quelques jours. Non, nous allons, bien sûr, conservant toutes nos unités de production, nous allons conserver les productions dans ces usines. Nous allons développer cette année douze véhicules nouveaux en France, ce qui fait que nous allons, bien sûr, conserver les productions que nous pourrons faire, c'est-à-dire les ventes de l'année dernière, moins les 20%, moins le déstockage que nous sommes en train de faire à l'heure actuelle dans les usines existantes.
Il y a comme un paradoxe en vous entendant, ce matin, Christian Streiff. Vous allez développer des modèles nouveaux et pourtant, les marchés sont en train de s'écrouler ?
Oui, développer des modèles nouveaux, c'est le B.A.-BA, pour un constructeur automobile. Depuis que je suis arrivé, depuis début 2007, nous avons lancé un programme extrêmement solide de développement de modèles nouveaux pour reprendre de la part de marchés. Ce que nous arrivons à faire très légèrement malgré la crise ; depuis un mois maintenant, nous sommes vraiment en train de prendre position grâce aux derniers modèles lancés que vous connaissez, j'imagine, et puis à ceux que nous allons lancer maintenant.
Durant toute cette année. Le groupe PSA, que vous présidez Christian Streiff, a souligné dans un communiqué, hier, la décision prise par le chef de l'Etat de supprimer la taxe professionnelle en 2010. Pour vous, pour la gestion de votre entreprise, c'est important que cette taxe professionnelle, vous ne la subissiez plus en 2010 ?
C'est très important. Il faut que vous sachiez que le groupe PSA-Peugeot Citroën emploie plus de 100.000 personnes, environ 109.000 personnes en France, que l'ensemble des impôts sur l'ensemble de ces productions, que ce soit pour la société PSA, la société Citroën ou bien le fournisseur qui est Faurecia, que nous avons dans notre capital, c'est très important de faire baisser les charges sur ces productions.
Ca représente quoi, pour vous, la taxe professionnelle ?
Ca représente quelque chose comme 4% à 5% du chiffre d'affaires.
Vous voyez l'état du débat. Beaucoup pensent que le Président de la République s'est un peu avancé en disant qu'en 2010, les industriels, les commerçants ne subiraient plus la taxe professionnelle ?
Nous espérons que non.
Vous espérez qu'il tiendra parole ?
Tout à fait.
Oui, les élus locaux se demandent comment ils feront ; mais ça, ça n'est pas non plus votre problème.En lisant 'La Tribune' du 5 février, donc de jeudi dernier, on a lu que la famille Peugeot se divisait. C'était écrit comme ça dans ce journal sur l'opportunité de vous remplacer, Christian Streiff. Alors, quand vous avez lu ça, vous vous êtes dit quoi ? C'est vrai ? C'est faux ? Il y a un fond de vérité ? Comment ça se passe ?
Non, je n'en sais rien en ce qui concerne la famille Peugeot. Je ne pense pas qu'elle soit divisée en ce qui me concerne. Tout ce que je peux dire, c'est que je travaille à l'avenir de PSA, et que je vais continuer à y travailler.
Cet article de presse, il est basé sur quoi ? Sur un fond de vérité ?
Rien que je sache.
Vous ne vous sentez pas en danger, aujourd'hui, à la tête de Peugeot-Citroën ?
Non. Non, non pas du tout. Mais croyez-moi, dans ce genre de situation, on est assez concentré sur l'avenir de la société elle-même, sur les problèmes à résoudre pour ne pas trop y penser.
Vous le disiez, 2009 c'est une année difficile. Les autres années, vous avez quelles perspectives ? Vous pensez que l'automobile est durablement touchée, devra durablement réviser à la baisse ses productions ? Vous espérez que le marché repartira ?
Nous faisons l'hypothèse, aujourd'hui, d'un marché de 2010 qui reste difficile. C'est également une manière pour nous de nous mettre vraiment en situation de nous battre dans une phase difficile et longue ; au-delà de ce genre de promesses, je suis incapable de vous répondre.
D'accord. Je ne vous ai rien demandé sur les résultats financiers. Vous les présentez demain.
Tout à fait.
Donc, vous ne pouvez pas dire si le groupe PSA a gagné ou pas de l'argent en 2008. On verra ça demain, Christian Streiff ?
Tout à fait.
Voilà. Christian Streiff, PDG de Peugeot-Citroën, était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée.
Auteur : Jean-Michel Aphatie
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