Il est dur lorsque sur la terre Dans le bonheur on a vécu De mourir triste etsolitaire Surles ruines d'unvieux cul
Jadis dans une forêt vierge Jefus planté sur le versant Qu'un pur filet d'urine asperge Et parfois un filet de sang
Destin fatal, un doigt nubile Un soir par là vint s'égarer Et de sa phalange mobile Frotter, racler et labourer J'ai vu s'en aller nos dépouilles Sur le fleuve des passions Qui prend sa source - dans les couilles Et va se perdre dans les cons
N'ai-je pas vu tous les prépuces Avoir chez nous un libre accès Alors même qu'ils étaient russes Surtout quand ils étaient français
J'ai vu le vieillard phosphorique Dans un effort trop passager Charger son dard étique Sans parvenir à décharger
J'espérais à l'heure dernière Me noyer dans l'eau des bidets Mais j'habite sur un derrière Qu'hélas on ne lave jamais
Il eut parlé longtemps encore Lorsqu'un vent vif précipité Broyant, mais non pas inodore Le lança dans l'éternité
Ainsi tout retourne dans la tombe Tout ce qui vit, tout ce qui fut Ainsi tout change ainsi tout tombe Illusions... et poils de cul JULES VERNE (1855)