C'est un pays, fallait qu'j't'en parle Car j'l'ai dans l'coeur comme tu crois pas Quand j'suis pas dedans c'est pas normal A croire que l'monde n'existe pas
C'est pas fait pour les cons qui râlent Après la pluie ou j'sais pas quoi Moi j'l'aime mieux sous un ciel qui chiale Balayé par un vent d'noroît
Là-bas c'est la mer qui donne Et qui reprend quand ça lui plaît Et ce putain d'glas qui résonne Quand elle a r'pris tout l'monde le sait
Là-bas si c'est pas pour ta omme On te le f'ra savoir vit'fait Ils en ont vu passer des tonnes De colons et voire même d'Anglais Et puis parfois toute la violence Qui fait lever l'poing sur la place Qui rappelle qu'il y a méfiance Après la langue on vise la race
Qu'elle s'est pas trop gênée la France Pour lui mettre les pieds dans la crasse Des fois qu'l'idée d'indépedance Ne laiss'rait pas vraiment de glace
Car ça n'aime pas les conquérants A la cupidité vénale D'puis qu'une Duchesse encore enfant S'est fait mettr' d'une manière royale
Sa liberté c'est l'océan Qui la nuit va r'joindre les étoiles Et sa terre qui a fait serment D'être à jamais terre nationale
C'est aux cris des oiseaux de mer Quand il reviennent près du rivage Que j'ai compris qu'il y a l'enfer Mais qu'ça vaut toujours mieux qu'une cage
Et même quand chaque jour est une guerre Qui n'se lit que sur les visages Ici on n'parle pas d'sa misère Et encore moins de son courage Si j'en rajoute un peu, tant pis Au début j't'ai bien dit que j'l'aime Dans tout c'merdier c'putain d'pays M'tient plus chaud qu'la gonzesse que j'traîne
J'ai pas fini d'l'ouvrir pour lui Pour lui j'fil'rais même des chataîgnes Au premier salaud qui l'détruit Ou qui voudrait lui r'mettre des chaînes