Trop de monde trop de pays Longue la file à l'infirmerie A mon tour à mon tour j'ai failli J'ai pas idée comme j'ai failli
Des sirènes du Missisippi J'ai pas oui ni dit non mais pas oui Ton ombre qui se glisse hors du tipi J'ai rien vu j'avais déjà défailli
Et quand j'ai pu courir j'ai couru La honte m'en faire un abri Ainsi l'automne était doux quand je mourus
Trop de monde trop de pays Que découvrir, que faire ou que fuir ? Je fuis le ventre à terre devant le fouillis Loin déjà loin et loin de choisir
La terre tourne nous sommes toupille Sur les goudrons, les glaces les terreaux Combien de roupies pour de beaux yeux rougis ? Où sont les tiens, à Rome, à Valparaiso ?
Dès que j'ai su courir j'ai couru La honte m'en faire un abri Ainsi l'automne était doux quand je mourus
Trop de monde comme on vieillit Longue la nuit à l'infirmerie A mon tour, à mon tour j'ai failli Haïr haïr l'idée que j'ai failli
Dès que j'ai su courir j'ai couru
La honte m'en faire un abri Ainsi l'automne était doux quand je mourus De peur d'y avoir laissé la peau
Et quand j'ai cru mourir j'ai couru Le monde m'en faire un ami Mais en chemin je tremblais, je mourus D'effroi devant la peine encourue Du froid des hivers sans fourrure Et la roue tourne, tourne comme j'ai failli T'as pas idées comme j'ai failli
Comme un hiver arrive et j'ai couru J'ai couru, j'ai couru, j'ai couru...