Les petites fées qui suivent les vedettes au petit trot C'est qu'elles ne savent plus lire dans les contes de Perrault On est sorti sans carrosse de leurs livres, de leurs songes Pour venir, en chair en os, leur raconter des mensonges
Elles nous regardent comme en vitrines des magasins Elles nous regardent comme des poupées, comme des pantins Elles nous regardent comme un jouet qu'elles n'ont pas eu Comme un conte d'enfant qu'elles n'ont jamais lu.
Les petites fées qui suivent les vedettes au petit trot Elles s'en vont à la dérive, au gré des courants radio Qui sont les fées Carabosse de ces apprenties sorcières En poussant ces pauvres gosses au fond de nos souricières?
Elles nous regardent hypnotisées comme des chats Elles nous regardent et leurs yeux ont de l'estomac Elles nous regardent et sont prêtes à tout pour un rien Un rien d'amour, même s'il est sans lendemain
Elles nous regardent et leurs regards adolescents Qui nous regardent, nous font rajeunir de cent ans Elles nous regardent avec des yeux qui sont si grands Qu'elles nous obligent parfois à tomber dedans Et c'est peut-être bien pour ça qu'elles nous regardent.