Un volet bat de laile De la fenêtre du jardin On devine la mer Et la brise marine Vient frapper au carreau A labri dans notre île On se parle à mi-mots Et les cigales chantent Les fourmis font des provisions Dans quelques mois lhiver Pêche dor, abricot sous le soleil Tu as la peau qui sommeille Je te dévore des yeux En attendant de faire mieux Un peu mieux Et le sable se traîne Quelquefois aux pieds de la mer Pour se faire pardonner De s'être laissé faire Lamour par tant d'étés Davoir perdu la guerre Tant de fois sans compter Et la mer lui pardonne Elle se souvient de ses amants Comme si c'était hier Pêche dor, abricot sous le soleil Tu as la peau qui sommeille Je te dévore des yeux En attendant de faire mieux Un peu mieux Ma mémoire bat de laile De nos fenêtres sur la cour On devine la pluie Et la neige saffole Derrière nos carreaux Elle emmène à l'école Tous les enfants du métro Un volet bat de laile De la fenêtre de lamour On ne voit pas lhiver