Sans l'oublier, on peut fuir ce qu'on aime On peut bannir son nom de ses discours Et, de l'absence implorant le secours Se dérober à ce maître suprême Sans l'oublier ! Sans l'oublier ! Sans l'oublier !
Sans l'oublier, j'ai vu l'eau, dans sa course Porter au loin la vie à d'autres fleurs ; Fuyant alors le gazon sans couleurs J'imitai l'eau fuyant loin de la source Sans l'oublier ! Sans l'oublier ! Sans l'oublier !
Sans oublier une voix triste et tendre Oh ! que de jours j'ai vus naître et finir ! Je la redoute encore dans l'avenir : C'est une voix que l'on cesse d'entendre Que l'on cesse d'entendre... C'est une voix que l'on cesse d'entendre Sans l'oublier ! Oh... Sans l'oublier ! Sans l'oublier ! Sans l'oublier !