Dans la rue y'a personne Sauf la pluie Plus de jours y'a maldonne Que des nuits Dans le bruit des bécanes Du circuit J'entends la voix qui saigne De Jimmy Le long des murs glacés Qui nous épient Elle est belle et cassée Comme sa folie La poésie, ici, C'est bien fini
Les barbares tournaient en rond Dans la ville souterraine Sur un circuit grillagé Sans issue comme la haine Les phares éclairaient parfois Les murs où étaient écrits En très gros à la peinture Les poèmes de Jimmy Je suis du Parti des Fous Et pour moi Tout est permis Choisissez la lutte armée Ou la froideur du mépris Tout est permis, rien n'est possible Vivre est un cri je suis la cible
Je cherche une alliée Une inaccessible Je cherche une anar Une hypersensible Un bandit d'honneur Une irréductible Une frangine d'amour Une incorrigible Belle comme le jour Qu'on a oubliée Perdue
Dans la clinique étroite De la pensée Plus jamais rien n'éclate De spontané Assez de créations Passées au crible Puisque Rien n'est permis Tout est possible Au centre des nervures Ultra-sensibles Le réseau du Futur Est invisible
Puisque Tout est permis Rien n'est possible
Protégé des agressions Par un plus de matière grise Je stocke des informations Sur le monde et sur la crise Fibre optique image et son Sur mon écran de contrôle Je manque de définition J'aimerais changer mon rôle J'ai programmé mon clavier Pour un bonheur accessible La réponse instantanée En caractères bien lisibles
Tout est permis Rien n'est possible Rien n'est gratuit Tout est sensible
Dans la rue y'a personne Sauf la pluie Plus de jours y'a maldonne Que des nuits Dans le bruit des bécanes Du circuit J'entends la voix qui saigne Du maudit
Dans la clinique étroite De la pensée Plus jamais rien n'éclate De spontané La poésie pour vous est inutile Puisque Rien n'est permis Tout est possible