C'est une chaude insolence Qui s'exhale à la nuit Dans le flot infini De la soie et des ganses Devant le feu qui danse Dans les regards immenses Et les cœurs éblouis.
C'est l'esclave éternelle Ou le péché vivant Aux couleurs en dentelles Et de vin et de sang Qui s'enlacent aux flancs D'une chair infidèle Sous le noir des rubans
Oh Elvira Elvira Il faut partir c'est déjà l'aurore Elvira Elvira Un roi se meurt de t'attendre encore
C'est la folle insouciance Au printemps d'une vie Où s'offre comme un fruit La perverse innocence D'une maja qui danse Sur les plages immenses Où la mer s'alanguit
C'est l'ivresse cruelle Où se déchirent en vain Et notre âme éternelle Et nos désirs humains Comme une chanson rebelle Qui attendrait demain Des guitares nouvelles
Oh Elvira Elvira Le vent se lève et tu danses encore Elvira Elvira Le jour se lève et le roi est mort