Lyrics:
Ils prenaient la rosée pour du rosé d'AnjouEt la lune en quartiers pour Cartier des bijoux, les romantiquesIls mettaient des tapis sous les pattes du ventIls accrochaient du crêpe aux voiles du printemps, les romantiquesIls vendaient le Brésil en prenant leur caféEt mouraient de plaisir pour ouvrir un baiserEt regarder dedans briller le verbe 'aimer'Et le mettre au présent bien qu'il fût au passéIls ont le mal du siècle et l'ont jusqu'à cent ansAutrefois de ce mal, ils mouraient à trente ans, les romantiquesIls ont le cheveu court et vont chez Dorian GuyS'habiller de British ou d'Italianeries, les romantiquesIls mettent leurs chevaux dans le camp des JaguarEn fauchant leur avoine aux prairies des trottoirsAvec des bruits de fers qui n'ont plus de sabotsEt des hennissements traduits en 'stéréo'Ils mettaient la Nature au pied de leurs chansonsIls mettent leur voiture au pied de leurs maisons, les romantiquesIls regardaient la nuit dans un chagrin d'enfantIls regardent l'ennui sur un petit écran, les romantiquesIls recevaient chez eux dans les soirs de misèreDes gens 'vêtus de noir' qu'ils prenaient pour leurs frèresAujourd'hui c'est pareil mais, fraternellementIls branchent leur destin aux 'abonnés absents'.