Quand j'irai dormir sous le baobab
Sans avoir fini mes châteaux de sable
Enroulez mon corps du drapeau de france
Portez le en terre, terre de casamance
Car face à la mer une vue imprenable
J'aurai les hivers les plus confortables
Si loin des églises de ma vieille enfance
Que chacun se dise il est en vacances
La voix des enfants montant des écoles
Chantant ma musique, mes dernières paroles
J'aurai des palmiers, pour pleins parasols
Des vents alizés pour jouer des boussoles
Quand le marabout fera ma prière
J'aurai mis les bouts d'un bois ordinaire
Jésus ou allah, bouddha ou vichy
Enfin vous voilà à mon rendez-vous
Ne vous battez pas mais priez ensemble
Que pour une fois la foi vous rassemble
Je suis blanc de peur, je suis rouge de sang
Je suis noir de cSur depuis si longtemps
Prenez mes cigares et mon vin de pomme
Laissez mes guitares à ma dernière femme
Je ne veux ni fleurs, ni condoléance
Au bout du malheur j'ai bien de la chance
Quand j'irai dormir sous le baobab
Sans avoir fini mes châteaux de sable
Enroulez mon corps du drapeau de france
Portez le en terre, terre de casamance
Terre de casamance