Je sens en moi de l'infini Il me démange des étoiles Il flotte des bateaux à voile Il flotte des ignominies Des prisonniers que l'on massacre Un duc d'Enghien qui meurt, un sacre Et mes frères qui me renient Je sens en moi de l'infini De l'arbre du temps qui s'enfuit Tombent des baisers innombrables Les châteaux de pierres m'ont fui Reste la mer autour du sable Et l'espace qui se réduit Et la mémoire inexorable Je sens en moi de l'infini Il me démange des étoiles Il flotte des bateaux à voiles Il flotte des ignominies