Je sais moi des sorciers qui invoquent les jets Dans la jungle de Nouvelle-Guine Ils scrutent le znith convoitant les guines Que leur rapporterait le pillage du fret Sur la mer de corail au passage de cet Appareil ces cratures non dnues De raison ces papous attendent des nues L'avarie du Viscount et celle du Comet Et comme leur totem n'a jamais pu abattre A leurs pieds ni Boeing ni mme D.C. quatre Ils rvent de hijacks et d'accidents d'oiseaux Ces naufrageurs nafs arms de sarbacanes Qui sacrifient ainsi au culte du cargo En soufflant vers l'azur et les aroplanes. O es-tu Melody et ton corps disloqu Hante-t-il l'archipel que peuplent les sirnes Ou bien accrochs au cargo dont la sirne D'alarme s'est tue, es-tu reste Au hasard des courants as-tu dj touch Ces lumineux coraux des ctes guinennes O s'agitent en vain ces sorciers indignes Qui esprent encore des avions briss N'ayant plus rien perdre ni Dieu en qui croire Afin qu'ils me rendent mes amours drisoires Moi, comme eux, j'ai pri les cargos de la nuit Et je garde cette esprance d'un dsastre Arien qui me ramnerait Melody Mineure dtourne de l'attraction des astres.